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Je possède, Monsieur, la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 26 courant en date de Marseille.
Je demande à ma maison de Cardiff de me renseigner sur le prix du fret charbon pour Djeddah. Je vous transmettrai sa réponse aussitôt reçue.
Vous avez bien voulu transmettre à votre administration en Égypte mes conditions pour expédition de charbon. J'espère qu'elles seront reconnues avantageuses et qu'elles décideront votre Compagnie à me confier ses ordres.
Je ne puis satisfaire, comme je l'eusse désiré, à la demande que vous me faites de vous livrer des charbons aux diverses stations que vous m'indiquez. Je puis seulement vous dire que vos navires doivent y trouver à s'approvisionner. Les lignes anglaises pour l'Inde ayant des dépôts réguliers sur ces divers points, on pourra sans doute vous faire payer plus cher que le prix réel, mais vous n'aurez à subir qu'une fois ce sacrifice au passage de chaque steamer.
Je serais heureux d'entrer aussi en relations avec M. votre frère, à Oran, en le chargeant des livraisons pour mon compte à la Marine. Et je le ferai de suite si la décision à prendre dépendait de moi seul. Mais j'ai pour intéressé dans mes fournitures en Algérie une maison de Rouen, qui elle-même a ses intérêts liés avec une maison d'Oran, et il est bien entendu entre mon partenaire et moi que ce sont ses amis de Rouen qui effectueront mes livraisons, comme déjà du reste ils les ont effectués plusieurs fois.
Je verrai s'il y a moyen d'arranger les choses selon le désir de M. votre frère et le mien personnel, mais franchement je ne l'espère pas beaucoup.
Agréez...