1857.06.18.A M. Saige - Chemin de fer du Midi.Bordeaux
Origine : Copie de lettres à la presse n°97 - du 23 mai 1857 au 23 juin 1857
Paris, le 18 juin 1857
Monsieur Saige
Ingénieur en chef du matériel et de la traction des chemins de fer du Midi
Bordeaux
Je m'empresse de répondre à la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 10 courant et qui m'est parvenue seulement hier au soir.
Vous me demandez, Monsieur, si, outre les quantités mensuelles de :
1.200 tonnes charbon à vapeur,
900 tonnes charbon à coke,
que je suis engagé par marché à vous livrer à Bordeaux du 20 juin 1857 au 20 juin 1858, je serai dans l'intention et en possibilité de vous livrer 800 tonnes charbon à vapeur de plus par mois pendant la même période, soit en tout :
2.000 tonnes charbon à vapeur,
900 tonnes charbon à coke,
par mois.
Je vous demande, Monsieur, la permission d'ajourner à 8 ou 10 jours ma réponse définitive quant au fait et aux conditions, car en ce qui concerne l'intention, elle est déjà bien arrêtée. Je désire et veux vous livrer ces quantités supplémentaires. Laisser passer cette nouvelle fourniture en d'autres mains que les miennes, serait compromettre votre service et me mettre dans l'impossibilité de remplir mes engagements antérieurs. Les besoins de votre compagnie et de celle d'Orléans, et ceux du commerce réunis, ont déterminé de Cardiff à Bordeaux un mouvement soudain et énorme, et les moyens de transport ne sont plus en rapport avec ces besoins. Si une concurrence devait s'établir, elle aurait pour résultat de ruiner les fournisseurs qui s'arracheraient les navires, et de compromettre votre service.
Je m'occupe donc dès aujourd'hui de m'assurer les moyens de faire face à tout et en temps utile, et j'espère y réussir.
Veuillez être assez bon pour me faciliter mes démarches en me donnant pour une réponse définitive ce délai que je vous demande.
Je n'ai pas besoin de vous dire, Monsieur, que j'ai fait de grands sacrifices pour arriver à remplir mes engagements et que l'emploi des steamers a laissé à moi et à tous autres de dures déceptions. Ce n'est donc pas par ambition d'une nouvelle affaire, mais pour ne pas rendre plus dangereuse la position que me fait mon ancien marché, que je suis décidé à entreprendre la nouvelle fourniture que vous demandez.
Recevez, Monsieur, l'assurance de ma parfaite considération.
Vous me demandez, Monsieur, si, outre les quantités mensuelles de :
1.200 tonnes charbon à vapeur,
900 tonnes charbon à coke,
que je suis engagé par marché à vous livrer à Bordeaux du 20 juin 1857 au 20 juin 1858, je serai dans l'intention et en possibilité de vous livrer 800 tonnes charbon à vapeur de plus par mois pendant la même période, soit en tout :
2.000 tonnes charbon à vapeur,
900 tonnes charbon à coke,
par mois.
Je vous demande, Monsieur, la permission d'ajourner à 8 ou 10 jours ma réponse définitive quant au fait et aux conditions, car en ce qui concerne l'intention, elle est déjà bien arrêtée. Je désire et veux vous livrer ces quantités supplémentaires. Laisser passer cette nouvelle fourniture en d'autres mains que les miennes, serait compromettre votre service et me mettre dans l'impossibilité de remplir mes engagements antérieurs. Les besoins de votre compagnie et de celle d'Orléans, et ceux du commerce réunis, ont déterminé de Cardiff à Bordeaux un mouvement soudain et énorme, et les moyens de transport ne sont plus en rapport avec ces besoins. Si une concurrence devait s'établir, elle aurait pour résultat de ruiner les fournisseurs qui s'arracheraient les navires, et de compromettre votre service.
Je m'occupe donc dès aujourd'hui de m'assurer les moyens de faire face à tout et en temps utile, et j'espère y réussir.
Veuillez être assez bon pour me faciliter mes démarches en me donnant pour une réponse définitive ce délai que je vous demande.
Je n'ai pas besoin de vous dire, Monsieur, que j'ai fait de grands sacrifices pour arriver à remplir mes engagements et que l'emploi des steamers a laissé à moi et à tous autres de dures déceptions. Ce n'est donc pas par ambition d'une nouvelle affaire, mais pour ne pas rendre plus dangereuse la position que me fait mon ancien marché, que je suis décidé à entreprendre la nouvelle fourniture que vous demandez.
Recevez, Monsieur, l'assurance de ma parfaite considération.
H. Worms