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Monsieur le Ministre,
J'ai l'honneur de vous donner avis que, dès hier au soir, et conformément à vos instructions verbales, j'ai donné à tous mes agents en France et en Angleterre, l'ordre de suspendre complètement tout affrètement pour votre compte. Vous n'aurez donc plus à recevoir que quelques navires qui auront pu être affrétés encore avant mon retrait d'ordres.
Mon représentant, Monsieur Rosseeuw, part ce soir pour Londres, ainsi qu'il a été convenu avec vous, Monsieur le Ministre, pour s'entendre avec le fournisseur anglais, Monsieur Gillespy, mais je puis déjà vous annoncer avec plaisir que ce dernier est dans les mêmes idées que nous, et parfaitement décidé à ne pas subir l'extravagance des cours actuels.
Le courrier d'Angleterre reçu ce matin me transmet ce bon avis.
J'espère que nous réussirons à réfréner les excès de la spéculation sur les frets.
Outre les expéditions déjà faites et dont ma lettre d'hier vous donnait le résultat en 8.356 tonnes, le courrier de ce matin m'avise le départ de nouvelles 1.700 tonnes, soit en tout, à ce jour, 9.056 tonnes en mer.
Également, le courrier de ce matin m'avise quelques nouveaux affrètements dont je soumets le détail à Monsieur le Directeur, d'après la marche adoptée entre nous.
Veuillez agréer, etc.