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Je vous confirme ma lettre d'hier et réponds à la vôtre du 1er courant.
Je croyais déjà remarquer dans le peu de lettres échangées entre Vincent et moi, la tendance que vous me signalez de sa part, dans le but de m'effacer, autant que possible, et d'accaparer toutes les affaires en son nom. Je trouve donc parfaitement fondées toutes les réflexions que vous me soumettez à cet égard. Mais je crois, comme vous, que, avant de porter obstacle à cet esprit d'envahissement, il faut attendre que nos conventions soient bien arrêtées définitivement entre Vincent et moi.
J'attends donc réponse à ma lettre du 3 courant et notre décision réciproque sur les partages des anciens marchés.
La circulaire proposée fera bon effet, en général, et obviera au danger. En outre, vous ne manquerez pas de vous remuer et de faire connaître aux principaux intéressés mon établissement à Marseille, et mes arrangements avec vous pour la gestion de mes intérêts.
Vous trouverez sous ce pli un projet de circulaire ; voyez s'il vous parait convenable pour votre ville que vous connaissez mieux que moi. Faites-moi toutes vos observations ! Ce sera du temps gagné, et nous lancerons la circulaire quand nous croirons le moment convenable.
Vous trouverez sous ce pli la note des menus charbons de Toulon, dont vous avez encore à me fournir compte de vente.
Recevez mes sincères salutations.