1853.06.28.A Jean Vincent.Marseille
Origine : Copie de lettres à la presse n°45 - du 19 juin 1853 au 20 juillet 1853
Paris, le 28 juin 1853
Monsieur Jean Vincent
Marseille
Je possède votre lettre du 25 courant, et vois, avec le plus grand plaisir, que, ratifiant nos accords verbaux de Lyon, nous sommes entendus pour marcher de concert, à l'avenir, et partager, sur la place de Marseille, les affaires de charbon anglais.
Mais, tout en désirant, ainsi que je vous l'ai écrit le 22 courant, que nos accords pussent recevoir le commencement de leur exécution à partir du 1er juillet, je n'ai pu ni voulu entendre que les marchés préexistants dussent être à partager entre nous.
Je n'entendais parler que des affaires à venir, soit à Marseille, soit dans la Méditerranée et la mer Adriatique. Je ne pouvais ni ne voulais m'engager ainsi pour des marchés antérieurs dont j'ignore les conditions et prix et durée, et que, d'après les circonstances actuelles, je puis croire onéreux. Et je n'avais excepté spécialement et nominativement votre marché du Levant que parce qu'il a 3 années à courir, et mon marché des Messageries parce qu'il m'est onéreux.
Je ne puis donc, les yeux fermés, accepter le partage des marchés que vous énumérez. Veuillez m'en adresser les copies ; je les examinerai et vous dirai s'il me convient de les prendre ou non en participation.
De cette décision, qui me reste à prendre au sujet de ces marchés, découle naturellement les décisions à prendre au sujet des dix chargements Newcastle de M. Barry Fils. Je dois donc attendre pour vous donner réponse à ce sujet.
Vous trouverez sous ce pli l'original de mon marché avec Chargé. Veuillez l'examiner et me le retourner sous bref délai. Vous aurez à me dire si vous l'acceptez ou non dans notre partage et voudrez bien me dire aussi où en est la construction de ces bateaux.
Tout ce qui précède expliqué, et bien entendu entre nous, il reste en outre convenu, pour l'avenir, que, à mesure qu'il se présentera des marchés nouveaux à traiter, nous les partagerons entre nous, et que, pour les prix et conditions, vous vous mettrez d'avance d'accord avec M. Bravet, mon représentant.
D'accord pour les traités à faire pour la Méditerranée et l'Adriatique, nous réservant la faculté d'accepter ou refuser partage dans les marchés conclus par l'un de nous deux. A l'avenir, nous nous entendrons pour le marché des Messageries, et celui avec la Marine à la station du Levant. Nous aurons à nous entendre pour les affrètements à Cardiff et Newcastle.
D'accord enfin, selon la teneur de votre lettre, pour recours aux arbitres, en cas de besoin, qui ne se présentera pas, je l'espère comme vous.
Les charbons anglais seuls font l'objet de nos présents accords - toute liberté réservée à chacun de nous pour ceux d'autres provenances.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma parfaite considération.
Mais, tout en désirant, ainsi que je vous l'ai écrit le 22 courant, que nos accords pussent recevoir le commencement de leur exécution à partir du 1er juillet, je n'ai pu ni voulu entendre que les marchés préexistants dussent être à partager entre nous.
Je n'entendais parler que des affaires à venir, soit à Marseille, soit dans la Méditerranée et la mer Adriatique. Je ne pouvais ni ne voulais m'engager ainsi pour des marchés antérieurs dont j'ignore les conditions et prix et durée, et que, d'après les circonstances actuelles, je puis croire onéreux. Et je n'avais excepté spécialement et nominativement votre marché du Levant que parce qu'il a 3 années à courir, et mon marché des Messageries parce qu'il m'est onéreux.
Je ne puis donc, les yeux fermés, accepter le partage des marchés que vous énumérez. Veuillez m'en adresser les copies ; je les examinerai et vous dirai s'il me convient de les prendre ou non en participation.
De cette décision, qui me reste à prendre au sujet de ces marchés, découle naturellement les décisions à prendre au sujet des dix chargements Newcastle de M. Barry Fils. Je dois donc attendre pour vous donner réponse à ce sujet.
Vous trouverez sous ce pli l'original de mon marché avec Chargé. Veuillez l'examiner et me le retourner sous bref délai. Vous aurez à me dire si vous l'acceptez ou non dans notre partage et voudrez bien me dire aussi où en est la construction de ces bateaux.
Tout ce qui précède expliqué, et bien entendu entre nous, il reste en outre convenu, pour l'avenir, que, à mesure qu'il se présentera des marchés nouveaux à traiter, nous les partagerons entre nous, et que, pour les prix et conditions, vous vous mettrez d'avance d'accord avec M. Bravet, mon représentant.
D'accord pour les traités à faire pour la Méditerranée et l'Adriatique, nous réservant la faculté d'accepter ou refuser partage dans les marchés conclus par l'un de nous deux. A l'avenir, nous nous entendrons pour le marché des Messageries, et celui avec la Marine à la station du Levant. Nous aurons à nous entendre pour les affrètements à Cardiff et Newcastle.
D'accord enfin, selon la teneur de votre lettre, pour recours aux arbitres, en cas de besoin, qui ne se présentera pas, je l'espère comme vous.
Les charbons anglais seuls font l'objet de nos présents accords - toute liberté réservée à chacun de nous pour ceux d'autres provenances.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma parfaite considération.
Hte Worms
Comme commencement d'exécution pour le 1er juillet, nous avions à nous entendre sur les marchés proposés par [Taffe], Gay, [Rouffier] et autres. J'ai appris avec peine que la Compagnie péninsulaire, qui va avoir un service à Marseille, s'était déjà adressée à Cardiff pour ses charbons. J'espère pouvoir l'amener à passer des marchés avec nous par [la] suite.
Ma maison de Cardiff me mande aussi que M. [Folch] a passé des ordres pour Marseille. Savez-vous pour quelle entreprise de bateaux, il compte les appliquer ?