1849.07.03.A Arthur Pring.Newcastle.Extrait
Origine : Copie de lettres à la presse n°6 - du 3 avril 1849 au 14 juillet 1849 - page 94
Paris, le 3 juillet 1849
Monsieur Arthur Pring
à Newcastle
En vous confirmant ma lettre d'hier, je viens vous dire que, si d'ici au 7 ou 8 courant, vous n'aviez pu fréter entre 8 £ 15 s. et 9 £ le navire New-Hartley (seaton-Gluice) pour le Havre, de faire au mieux pour le fret, M. Rosseeuw ayant besoin de ce navire.
En conservant toujours pour être exécuté en temps opportun, des ordres pour expédier,
1° un navire pour la première quinzaine d'août, New-Hartley (seaton-Gluice) à destination de Dieppe
2° un navire Cowpen-Hartley de 6 à 7 keels à destination de Rouen, après la première quinzaine de juillet,
je viens vous dire aujourd'hui :
1° D'expédier au plus tôt sur Dieppe un navire Cowpen-Hartley en ayant soin de bien débattre le fret, mais enfin d'expédier au mieux.
2° Et, si vous trouvez d'excellentes conditions de fret pour Dieppe, d'expédier jusqu'à concurrence du solde des douze navires de mon compte à 1/2 avec M. Carr en charbon Cowpen-Hartley.
Je vous donne cette faculté, non pas que j'aie besoin immédiatement de ces navires, non pas que je veuille faire immédiatement des dépôts, mais simplement pour que, au lieu d'être maîtrisé par les frets, puisque jusqu'ici vous n'avez frété que quand vous aviez absolument besoin d'expédier, vous maîtrisiez, au contraire, les frets, en expédiant quand vous en trouverez de bons, lors même que vous n'auriez pas besoin d'expédier. Votre intelligence saura, je n'en pourrais douter, saisir du bon coté la faculté que je vous laisse, mais je crois que les capitaines anglais nous en remontrent à tous, qu'ils traitent mieux d'autres expéditeurs que nous et que vous pouvez mieux faire vis-à-vis d'eux, que vous n'avez fait jusqu'ici. Ferme donc sur la brèche et ne vous laissez pas désarçonner par de faux semblant de raison qui, je vous l'assure, n'ont pas cours chez les autres.