1936.05.08.Des ACSM.Note.Choix d'un appareil moteur de propulsion
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Choix d'un appareil de propulsion
Il ne s’agit pas ici de déterminer le meilleur appareil moteur mais la solution vapeur étant choisie a priori, de sélectionner l’appareil moteur de propulsion à vapeur le plus approprié.
La détermination d’un appareil moteur de propulsion à vapeur est pratiquement liée à celle de l’appareil évaporatoire.
Si l’on limite la pression de la vapeur à 15/18 kg environ que permettent d’obtenir les chaudières à tubes de fumée ou mixtes d’un fonctionnement actuellement éprouvé, on a le choix entre toutes les solutions utilisant en tout ou partie le cycle alternatif et les turbines que nous qualifierons à pression moyenne.
Si l’on envisage d’atteindre des pressions de l’ordre de 35 à 40 kg on est conduit à des appareils évaporatoires à tubes d’eau et à la turbine que nous qualifierons à haute pression, bien que dans les installations à terre on pratique couramment des pressions notablement plus élevées, toutes ces solutions existent, sont possibles, elles ont des avantages et des inconvénients. S’il existait une solution meilleure que les autres à tous points de vue, elle aurait éliminé toutes les autres.
Le seul fait de la variété des solutions, qui a encore sensiblement augmenté au cours des 2 ou 3 dernières années, fait toucher du doigt la complexité du problème et là comme ailleurs le choix ne pourra résulter que d’un compromis suivant l’intérêt qu’on attache à telle ou telle autre qualité.
A noter d’ailleurs que toutes les qualités, si en définitive elles réagissent sur le prix d’exploitation, ne peuvent pas toujours être chiffrées a priori, car il y a des impondérables qui peuvent par la suite devenir extrêmement importants.
Les conclusions seront d’ailleurs différentes suivant la puissance que l’on a en vue.
On peut dire grosso-modo que si l’on a besoin de puissances relativement élevées, c’est-à-dire à partir de 8 à 10.000 cv, la solution sera à turbine.
Si l’on a au contraire besoin de puissances relativement faibles, c’est-à-dire inférieures à 5000 cv, la machine alternative reprend son avantage et dans cette zone des petites puissances, il y a tout intérêt à chercher à pousser au maximum l’amélioration des qualités du cycle alternatif.
Entre 5 et 8000 cv il semble que l’on se trouve à un carrefour où toutes les solutions peuvent entrer en compétition.
Le choix devient plus difficile et ne pourra être basé que sur l’appréciation de différences souvent faibles et dans cette zone le service que doit assurer le navire jouera un rôle prépondérant. C’est dans cette zone que les impondérables prennent toute leur importance.
Conditions suivant lesquelles on doit comparer les divers appareils
Une installation propulsive, et par installation on doit entendre l’ensemble de l’appareil moteur, des appareils évaporatoires et de leurs auxiliaires, est caractérisée par les facteurs poids et encombrement, prix, consommation de combustible et d’huile de graissage.
Ces facteurs sont insuffisants pour permettre un classement préférentiel considéré du point de vue de l'exploitation. En effet si dans l’étude qui pour l’armateur consiste, compte tenu des frais d’exploitation et d’amortissement, à déterminer le prix de revient de la tonne transportée, on introduit ces facteurs, il faut remarquer :
1°) que les avantages de poids, lorsqu’ils existent, ne peuvent être évalués qu’au cours du fret, élément variable,
2°) que la consommation doit être évaluée, non en poids de combustible, mais compte tenu du prix de ce dernier, autre élément variable,
3°) que les calculs sont basés sur une hypothèse en ce qui concerne l'utilisation du navire, c’est-à-dire la proportion relative des jours de route et des jours d'arrêt,
4°) qu’une hypothèse doit être faite pour le calcul d’amortissement sur la durée d'existence probable des installations.
Ces deux dernières hypothèses ne dépendent pas seulement de l’armateur (trafic choisi qui peut varier et durée du navire) mais elles sont essentiellement liées aux qualités propres inchiffrables quoique non impondérables de l’appareil moteur : son endurance, sa facilité de marche et d'entretien, sa dépréciation plus ou moins rapide par usure ; une immobilisation prolongée due à des avaries de l'appareil moteur peut ruiner l'exploitation sans préjudice des frais de réparation et de remplacement entrainés. En outre la facilité plus ou moins grande de conduite, de surveillance et d’entretien peut avoir pour conséquence l'augmentation d'effectif du personnel mécanicien.
On voit sans peine que la variation d’un seul facteur suffit à renverser les conditions d’exploitation qu'on a escomptées. Comme d'autre part la marge bénéficiaire n’est qu'une fraction assez faible des chiffres introduits dans les calculs, une légère incertitude ou une faible variation des éléments peut avoir pour effet non seulement de réduire cette marge mais encore de la transformer en perte.
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