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Worms & Cie

Le Havre, le 13 septembre 1916
Messieurs Worms & Cie - Paris

Messieurs,
Poudrerie d'Oissel. Nous avons bien reçu votre lettre spéciale d'hier, et noté avec beaucoup d'intérêt tous les renseignements qu'elle nous apporte, et qui vont nous permettre si, comme nous le pensons, le directeur fixe à l'écrivain un rendez-vous pour lundi prochain, d'avoir un entretien utile.
Comme vous le pensez, il est très possible que, s'il y a déjà une certaine consommation de charbon, elle soit assurée pendant les quelques semaines du mois à venir, mais les travaux d'installation de l'usine, ainsi que vous aurez pu en juger par vous-mêmes, le long de la voie, sont très activement poussés, et il est probable que la consommation progressera très rapidement, et que nous aurons ainsi des chances de faire par Dieppe, pour commencer, quelques fournitures, et de préférence en grains et noisettes lavés de la côte Est, répétant pour Oissel la convention très intéressante que vous êtes arrivés à faire adopter aux diverses autres poudreries dont vous êtes maintenant en totalité ou partie, fournisseurs par d'autres succursales. Vous voulez bien faire annoncer notre visite par un des collègues du directeur d'Oissel, qui pourra nous appuyer en connaissance parfaite de cause.
Il n'y a donc plus maintenant qu'à attendre la réponse qui va être faite à notre demande de rendez-vous, dont nous vous tiendrons immédiatement au courant.
Nous supposons que dès qu'un arrivage est annoncé, il est facile d'obtenir des wagons, même lorsque, comme actuellement il y a pénurie générale.
Avez-vous, à titre d'indication une analyse des charbons que vous livrez aux autres poudreries, car lorsqu'on a affaire a ces sortes d'acheteurs c'est une question qui est immédiatement posée, et qui, nous devons en convenir, est indispensable à des gens techniques pour apprécier ce que pourra être le rendement du combustible dont on leur parle.
Veuillez agréer, Messieurs, nos salutations empressées.

[Signature illisible]