1942.07.21.De Georges Legey - journal L'Echo de Nancy.Article
NB : Cette coupure de presse est conservée dans un recueil classé au 5 janvier 1942.
21 juillet 1942
L'Écho de Nancy
Le rôle des Rothschild dans la préparation de la Guerre
- La complicité des Soviets et des organisations anglo-maçonniques -
Un nouvel entretien avec mon diplomate en vacances à l'ombre de l'église romane de Saint Léger, de Royat, édifiée en forme de croix latine et qui a été pourvue, à la fin du VIIIe siècle d'intéressants ouvrages de fortifications.
La célèbre ville d'eau, chère aux cardiaques est en somme un faubourg de Clermont-Ferrand.
On s'y soigne, on s'y documente, en ayant la possibilité de faire, par surcroît, même aujourd'hui d'excellents déjeuners à la Belle Meunière, restaurant tout vibrant encore du souvenir de Mme de Bonnemain et du Général Boulanger.
Je poursuis avec mon interlocuteur ces questions de politique étrangère qui ont donné de l'attrait à mon voyage.
"Avec le recul, on mesure mieux à présent, me dit-il, la gravité des événements et leur cause. Notez-le. De renseignements que j'ai de source sûre et que je vais livrer à votre appréciation, il résulte que la franc-maçonnerie britannique et les soviets sont à l'origine de tous nos malheurs.
Dès 1936, ils ont jeté à terre le gouvernement français d'Union nationale et assuré le succès du Front populaire.
Nous verrons les maçons à l'oeuvre. Pour l'instant, tenons compte de la pluie d 'or qui se déversa sur le monde pour imposer le communisme et pour lutter contre les pays à forme autoritaire.
D'abord l'or des soviets. Il se répandit comme une manne inépuisable sur les dirigeants corruptibles, sur les associations ouvrières à tendances moscoutaires et sur les organismes de propagande.
D'où provenait cet or ? Des mines du Caucase, de la vente du pétrole, du bois cédé aux pays de l'Europe centrale et à la Scandinavie pour fabriquer la pâte à papier et enfin, du marché des fourrures.
Moscou prodigua ses subsides sans compter pour corrompre les hommes et acheter les consciences.
Mais il y avait aussi l'or des juifs, ceux de New York, de Londres, les richissimes marchands de la City et ce furent le baron Édouard de Rothschild, les Banques Worms et Lazard qui se chargèrent de sa répartition.
Quant à Maurice de Rothschild, deuxième fils d'Edmond de Rothschild, c'était le politicien de la tribu. Il fut député et sénateur en France.
Son neveu, Robert était président du Consistoire israélite de Paris et chef des organisations ayant pour but de recueillir et de protéger les émigrants indésirables chassés d'Allemagne.
La fille de Maurice de Rothschild, Diane, a épousé en 1932 le juif Anatole Muhlsteim, conseiller d'ambassade de Pologne, tandis qu'une autre Rothschild alliait à Adrien Thierry, ambassadeur de France en Roumanie.
C'est encore la nièce d'un Rothschild qui devint la femme du fils de Lord Halifax.
Voilà donc la dangereuse camarilla qui, tirant les ficelles de la haute finance et de la politique avait, à coups d'influence et de chèques, abattu notre gouvernement d'ordre et d'apaisement social pour mettre un des siens, Léon Blum à la tête du pays.
N'empêche que le lendemain même de cet échec, le chef du pouvoir, battu, était convié à un grand dîner offert en son honneur par Maurice de Rothschild, en son fastueux hôtel des Champs-Élysées.
Peut-on imaginer mieux en fait de scélératesse et d'ignominie ?
Le baron Maurice avait pris place sur un grand fauteuil où un larbin avait glissé un coussin moelleux, suivant l'usage.
Perdu dans son habit trop large et flottant "étoilé" de taches de graisse (le mot est de M. Marcel-Paul Cavallier) Maurice de Rothschild présidait ce repas d'une voix nasillarde de polichinelle qui aurait avalé sa pratique.
Parmi les 15 convives, on remarquait : Jéroboam Rothschild dit Mandel (naturellement !) le ministre Paganon, André Chaumeix, directeur de la Revue des Deux-Mondes, l'économiste Guimier, Véra Korène, l'actrice en renom, espionne à Paris pour le compte des soviets, l'écrivain Hertzog, dit André Maurois de l'Académie française, le Docteur Voronoff et quelques jolies femmes de l'aristocratie, égarées en ces lieux.
Un valet auprès de chaque personne et qui avait arboré les bas blancs, la livrée de cérémonie noire, bordée d un mince filet argenté.
Chose ridicule : au début du dîner, Rothschild fit servir de l'eau minérale et des pamplemousses, une avalanche de ces fruits exotiques, pour montrer qu'il avait la griffe sur la production de la Palestine.
"Reprenez-en, disait-il à ses invités en glapissant, il y en a encore des tas en réserve !"
Bien entendu, on parla politique.
[...]
Maurice de Rothschild poursuivait cette conversation pleine de délicatesse en faisant de larges allusions à la Nouvelle Calédonie, à la Martinique et à la Guadeloupe, dans le but de bien marquer qu'il était, avec sa famille, possesseur de gros gisements d'or de ces lointaines thébaïdes..
C'est avec les pamplemousses, le homard à l'Américaine et les cailles sous la cendre que le maître de céans faisait avaler aux riches bourgeois qui l'entouraient la douloureuse pilule du Front populaire. Et la plupart d'entre eux trouvait ça "épatant" ou "very exciting". On se tordait... Seul, le président du Conseil, vaincu la veille, n'avait pas le sourire.
Et les larbins promenaient sur ces ahurissantes agapes un regard de mépris.
Le Front populaire... les luttes de classes, les occupations d'usines, les bagarres. Tout ce qui nous déchira et nous divisa.
Mais ça n'allait pas durer.
Le Front populaire, qui était devenu violemment anti-patronal et avait servi les visées britanniques seulement au point de vue extérieur (en provoquant notre affaiblissement) gênait maintenant l'Angleterre dans sa politique conservatrice sociale.
En 1937, la Chambre de commerce anglaise de Paris jeta le cri d'alarme.
Elle fut aidée dans ce revirement par de puissantes firmes : Huntley & Palmers, Mac Vitie & Price, le Savon Lever et le "Daily Mail".
Et on vit cette chose inouïe : le gouvernement Blum vomi par les loges et les travaillistes qui, un an avant, l'avaient monté au pinacle.
L'homme que l'on chargea d'être l'agent d'exécution de la volonté anglaise fut le fameux Noble Hall qui, peu de temps avant la guerre, vint à Nancy faire une conférence dans le grand salon de l'hôtel de ville.
Ce personnage influent donna les consignes de démolir le Front populaire à la Loge anglaise de Puteaux (rite écossais) qui avait une action prépondérante sur les dirigeants du Grand Orient.
Mais en France, le mal était fait et le monde du travail connaissait une crise sans précédent.
Bien des illusions aussi sur cette Armée du Salut, à l'origine généreuse fondation britannique dont le quartier général et les chefs sont à Londres.
L'Armée du Salut a fait du bien, c'est incontestable. Mais, dès l'autre guerre, elle eut son plan. Elle se prodigua auprès de l'armée américaine, ce qui lui valut de ramasser aux États-Unis des fonds considérables.
Et une grosse partie de cet argent a servi, cette fois, à des fins politico-bellicistes.
Qu'on oublie pas que l'église épiscopalienne d'Amérique, les méthodistes, les anabaptistes, les presbytériens - les luthériens font exception - sont aux ordres de Londres, qu'ils ont partie liée avec l'Armée du Salut et ne cachent pas leurs intentions germanophobes.
En revanche, on peut estimer à 28 millions le nombre des catholiques américains qui sont contre les Soviets et contre les Anglais.
Et mon interlocuteur de conclure : "Eh oui... les Anglais, ce sont eux les véritables fauteurs de cette guerre, avec des complicités criminelles comme celle de Paul Reynaud, qui était à leur solde et fit cause commune avec les Rothschild, pour mettre le feu à l'univers.
Il fallait acheter la grande presse internationale, celle des pays démocratiques, il fallait acheter certains hommes d'État ayant de gros besoins d argent et ceux-là, on les connaissait d'avance.
Il fallait même acheter les journaux anglais, car sans des subsides énormes une partie de cette presse d'opinion n'aurait pas donné son adhésion à la guerre.
Je ne vous donnerai qu'un exemple de ce genre : celui du "Daily Herald" fondé par un juif d'origine russe et devenu sujet britannique.
Il n'avait jamais assez de livres sterling...
Croyez-moi. J'ai suivi de très près cette préparation au conflit. Je suis fixé et ne crains pas d'être contredit.
Il y a mieux. En novembre 1939, je suis allé à Londres. Je n'ai pas été long à constater que rien ne se préparait, ni en hommes, ni en matériel et à en déduire que l'Angleterre qui, par son égoïsme, avait brouillé les cartes, qui nous avait lancés dans cette terrible bagarre ne nous serait d'aucun secours.
A mon séjour à Paris, j'ai fait part en haut lieu de mes impressions et de mes craintes.
Là, on m'a répliqué que j'étais un pessimiste. Ailleurs, que je manifestais des tendances pro-allemandes. Mais une voix fut unanime pour me crier sur un ton qui n'admettait pas de réplique : "Vous n'y entendez rien. Gamelin nous a affirmé que tout allait bien et il sait ce qu'il dit !"
On pouvait donc dormir sur ses deux oreilles ! C'est ce qu'on fit... hélas ! Sans se douter du côté des honnêtes gens que la France courait à l'abîme.
Georges Legey