1857.03.24.A John Chapman et Cie.Londres.Extrait

Origine : Copie de lettres à la presse n°95 - du 23 mars 1857 au 21 avril 1857

Paris, le 24 mars 1857
Messieurs John Chapman & Cie
Londres

[...]
En ce moment, et depuis longtemps déjà, nous nous occupons ici sans relâche, et au détriment de nos affaires courantes, de diverses propositions et projets de navigation, par steamers, entre la France et l'Angleterre. Si je réussis, comme j'en ai bon espoir, à mener tout cela à bonne fin, je serais heureux d'annoncer à la Compagnie que je suis en mesure d'utiliser dans de bonnes conditions pour elle tout ou majeure partie de ses steamers, même les moins avantageux. Je ne promets rien, je ne m'engage à rien, mais je fais tous mes efforts dans un but d'intérêt commun.
Je désire qu'elle ne me harcèle pas pour prendre ses navires, sans savoir si j'en ai l'emploi, ou non, et qu'elle ne me tourmente pas pour les envoyer à Grimsby, quand, pour le moment, je n'ai rien à y faire et que ce retour sur lest m'inflige une perte de 5 ou 6 000 francs par chaque steamer. Il faut, en un mot, que la Compagnie ait confiance en moi, qui ai fait preuve de dévouement, j'ose le dire, et qui n'ai encore enregistré que des pertes. Il faut qu'elle me laisse manoeuvrer comme je l'entends et ce que je lui demande là est d'autant plus facile que les navires que j'occupe entre Cardiff et Bordeaux lui laissent un bénéfice assuré.
Si je réussis dans mes projets, j'aurai obtenu les trois résultats désirés par les intérêts groupés à Grimsby.
1°) l'emploi des steamers de la Compagnie hiver comme été
2°) grand écoulement de charbon
3°) le mouvement et la vie donnés au port de Grimsby.
[...]

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