1854.06.09.Au ministre de la Marine et des Colonies.Paris
Origine : Copie de lettres à la presse n°56 - du 23 mai 1854 au 17 juin 1854
Paris, le 9 juin 1854
Monsieur le Ministre de la Marine et des Colonies
Paris
Monsieur le Ministre,
Par la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 8 présent mois, vous voulez bien accepter l'affrètement des navires :
"Nord Cap"
"Luigia Carolina"
"Plodd"
"Marocco"
"Eto".
Sous la condition que ces bâtiments devront débarquer à Béïcos. Vos ordres à cet égard seront ponctuellement suivis, les chartes-parties indiquant Béïcos comme point de débarquement. Votre même lettre m'invitait à ne pas conclure d'autres affrètements sans avoir obtenu votre autorisation préalable. Je prends la liberté de vous faire observer que, antérieurement à ce retrait d'ordres, et en vertu de vos instructions précédentes, j'avais demandé quelques navires au loin, soit dans la Méditerranée. J'ai retiré aussi mes ordres, mais je suis encore sous le coup d'un engagement pour les navires suivants :
"Fre Fratelli"
"Cumberland"
"Nostra Signora del Suffragio"
pour Béïcos, et au bas prix de 45/- la tonne. Je ne puis être fixé que dans 3 ou 4 jours. Si mes offres ont été acceptées, vous voudriez bien, Monsieur le ministre, accepter ces trois navires.
De même pour Athènes, et avant réception de la lettre du 3 juin par laquelle vous me limitiez le prix de 43/- la tonne, ma maison de Cardiff affrétant encore le 3 juin, le navire "Goshacock" - 270 tonnes environ, au prix de 47/6.
Mais une dépêche télégraphique a transmis de nouvelles instructions le 3 courant à mes maisons en Angleterre, et le prix de 43/- ne sera plus dépassé.
Votre lettre du 8 courant me remettait encore le relevé de tout le tonnage affrété par moi pour compte de votre Administration, et s'élevant, pour toutes destinations, à 74.871 tonnes. Nous sommes parfaitement d'accord sur ce chiffre, auquel il convient seulement d'ajouter aujourd'hui - ci, 74.871 tonnes
"Gochacok" - Cardiff à Athènes : environ 270 tonnes
"Viva" - Newcastle à Athènes que m'avise le courrier de ce matin, fret 43/- : 293 tonnes
Ensemble à ce jour [...]
Et je continue mes démarches pour compléter les 3.000 tonnes sur Athènes.
Enfin, Monsieur le Ministre, votre lettre du 8 courant me témoignait votre intention de pourvoir par marchés à prix fermes aux besoins charbons de vos flottes.
Je prends la liberté de vous offrir mes services pour ces nouvelles fournitures, et sous la forme que vous jugerez convenable de leur imposer, et je réclame de vous, Monsieur le Ministre, la bienveillance que vous avez bien voulu me témoigner dans les affaires précédentes.
Je vous prie d'agréer, etc.