1852.01.16.De Hypolite Worms.A M. Glavany.Alexandrie
Origine : Copie de lettres à la presse n°28 - du 27 décembre 1851 au 1er février 1852 - page 169
Paris, le 16 janvier 1852
Monsieur Glavany
Alexandrie (Égypte)
J'ai reçu, Monsieur, la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 8 décembre dernier, et je suis reconnaissant à Monsieur le Commandant Levavasseur d'avoir songé à ouvrir des relations entre vous et moi.
La proposition que vous aviez chargée un de vos amis de Marseille de me faire, et celle que vous voulez bien me faire directement sont franchement inadmissibles. En effet, mon contrat avec la Compagnie des Messageries, m'impose l'obligation, non pas de livrer des charbons à ses stations, mais bien d'expédier chaque mois, certaines quantités, des ports d'Angleterre, je ne puis donc m'entendre avec aucune maison, de ces stations, pour acheter et livrer sur la place. Et je pense que cette impossibilité s'étend même à l'avenir - la Compagnie paraissant disposée à continuer ce mode d'approvisionnement.
Une autre combinaison pourrait se présenter pour rendre possible des relations que je serais heureux de voir s'établir entre nos maisons.
Le gouvernement égyptien, pour les bateaux de sa Marine à vapeur, doit passer des contrats à l'année - si, directement, ou avec d'autres maisons de votre ville, vous arriviez à vous faire adjuger ce contrat, je m'engagerais, pendant un an, à livrer à l'adjudicataire, les quantités et qualités voulues, à un prix ferme, convenu à l'avance, prix qui l'assurant contre les fluctuations de votre marché en charbon ne lui laisserait plus que des chances certaines de bénéfice. Mes prix seraient indiqués, franco sous palan - soit tous frais et droits à la charge de l'acheteur. Et, dans leur chiffre serait comprise la part de bénéfice que je voudrais me réserver dans l'opération.
Si cette combinaison vous parait praticable, je recevrai bien volontiers, toute ouverture que vous voudriez me faire dans ce sens.
Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations empressées.
La proposition que vous aviez chargée un de vos amis de Marseille de me faire, et celle que vous voulez bien me faire directement sont franchement inadmissibles. En effet, mon contrat avec la Compagnie des Messageries, m'impose l'obligation, non pas de livrer des charbons à ses stations, mais bien d'expédier chaque mois, certaines quantités, des ports d'Angleterre, je ne puis donc m'entendre avec aucune maison, de ces stations, pour acheter et livrer sur la place. Et je pense que cette impossibilité s'étend même à l'avenir - la Compagnie paraissant disposée à continuer ce mode d'approvisionnement.
Une autre combinaison pourrait se présenter pour rendre possible des relations que je serais heureux de voir s'établir entre nos maisons.
Le gouvernement égyptien, pour les bateaux de sa Marine à vapeur, doit passer des contrats à l'année - si, directement, ou avec d'autres maisons de votre ville, vous arriviez à vous faire adjuger ce contrat, je m'engagerais, pendant un an, à livrer à l'adjudicataire, les quantités et qualités voulues, à un prix ferme, convenu à l'avance, prix qui l'assurant contre les fluctuations de votre marché en charbon ne lui laisserait plus que des chances certaines de bénéfice. Mes prix seraient indiqués, franco sous palan - soit tous frais et droits à la charge de l'acheteur. Et, dans leur chiffre serait comprise la part de bénéfice que je voudrais me réserver dans l'opération.
Si cette combinaison vous parait praticable, je recevrai bien volontiers, toute ouverture que vous voudriez me faire dans ce sens.
Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations empressées.
Hte Worms