1850.04.29.De Edouard Rosseeuw.A Théodore Bouscasse.Bordeaux
Origine : Copie de lettres à la presse n°12 - du 5 avril 1850 au 13 mai 1850 - page 116
Paris, le 29 avril 1850
Monsieur Théodore Bouscasse
à Bordeaux
Monsieur Théodore Bouscasse
à Bordeaux
Je possède, Monsieur, la lettre que vous m'avez adressée le 25 courant.
La méfiance de vos acheteurs, méfiance que je conçois parfaitement, me fait craindre que nous rencontrions bien des difficultés dans les opérations charbon dont vos lettres me laissaient l'espoir sur votre marché. Je suis loin d'y renoncer cependant, mais pour les entamer utilement, j'ai besoin d'éclairer, de vive voix, bien des points. Rosseeuw me dit que vous pensez venir à Paris dans la première quinzaine de mai. Nous aurons donc occasion de discuter verbalement cette affaire.
D'ici là, vous ferez bien de compléter la note de vos renseignements sur les consommations, et notamment sur les frais qu'entraînent les livraisons aux compagnies de bateaux à vapeur.
Je ne sais pas au juste quel est le prix du fret de Cardiff à Bordeaux et ne puis, par conséquent, pas vous donner un prix ferme pour cette sorte. Cependant, calculant un prix de fret de 10 francs la tonne, que je crois raisonnable, je pourrai livrer à Bordeaux les 1.000 kg de charbon Cardiff à 24 F 50 - escompte 3 1/2 % comptant sous vergues, c'est-à-dire les droits et frais à la charge de l'acheteur.
Sans entrer dans ces détails, veuillez dire à votre ami, le raffineur, que, selon le fret, je pourrai Iui vendre de francs 25 à 26 la tonne - conditions ci-dessus - et voyez un peu ce qu'il dira de ce prix.
Je vais écrire à Cardiff dans quelques jours, et demanderai le prix habituel du fret pour votre port. Veuillez, de votre côté, demander à vos courtiers ce que l'on paie habituellement pour cette navigation.
Veuillez aussi m'indiquer, ce qui doit vous être facile, un bon courtier de navire à Rochefort et à Charente.
Recevez, Monsieur, mes sincères salutations.
La méfiance de vos acheteurs, méfiance que je conçois parfaitement, me fait craindre que nous rencontrions bien des difficultés dans les opérations charbon dont vos lettres me laissaient l'espoir sur votre marché. Je suis loin d'y renoncer cependant, mais pour les entamer utilement, j'ai besoin d'éclairer, de vive voix, bien des points. Rosseeuw me dit que vous pensez venir à Paris dans la première quinzaine de mai. Nous aurons donc occasion de discuter verbalement cette affaire.
D'ici là, vous ferez bien de compléter la note de vos renseignements sur les consommations, et notamment sur les frais qu'entraînent les livraisons aux compagnies de bateaux à vapeur.
Je ne sais pas au juste quel est le prix du fret de Cardiff à Bordeaux et ne puis, par conséquent, pas vous donner un prix ferme pour cette sorte. Cependant, calculant un prix de fret de 10 francs la tonne, que je crois raisonnable, je pourrai livrer à Bordeaux les 1.000 kg de charbon Cardiff à 24 F 50 - escompte 3 1/2 % comptant sous vergues, c'est-à-dire les droits et frais à la charge de l'acheteur.
Sans entrer dans ces détails, veuillez dire à votre ami, le raffineur, que, selon le fret, je pourrai Iui vendre de francs 25 à 26 la tonne - conditions ci-dessus - et voyez un peu ce qu'il dira de ce prix.
Je vais écrire à Cardiff dans quelques jours, et demanderai le prix habituel du fret pour votre port. Veuillez, de votre côté, demander à vos courtiers ce que l'on paie habituellement pour cette navigation.
Veuillez aussi m'indiquer, ce qui doit vous être facile, un bon courtier de navire à Rochefort et à Charente.
Recevez, Monsieur, mes sincères salutations.
P.P. H. Worms
E. Rosseeuw
Mon prix de 15/6 pour le Felling Main est sans commission et me laisse environ 0,75 c. de bénéfice par tonne. Pour ce même avantage, j'achète et paie le charbon, je soigne les affrètements, et laisse à l'acheteur le bon poids qui, sur cette sorte, varie de 9 à 5%.