1949.02.02.De la Société anonyme des ateliers et chantiers de la Seine-Maritime.Note
Photocopie
Ateliers et Chantiers de la Seine maritime
Les possibilités de financement des Chantiers se résument de la manière suivante :
1° - mobilisation des sommes qui sont dues au titre de navires terminés,
2° - mobilisation de facturations en cours de règlement. Ces facturations ne correspondent pas à des dépenses réellement engagées sur travaux en cours mais à des droits à paiement d'acomptes dans des conditions définies par le marché avec la Marine marchande,
3° - mobilisation de sommes dues au titre de dépenses réellement engagées sur travaux en cours non couvertes par des acomptes reçus.
La troisième opération ne peut être actuellement envisagée car pour tous les navires en cours de construction les acomptes sont supérieurs aux dépenses réelles. Nous serons avisés par Monsieur Nitot dès que cette situation sera modifiée.
Par contre au titre du 1° pour les navires "Mayenne" et"Baise" (qui ont déjà fait l'objet d'une opération de 100 millions avec aval conditionnel de la Caisse nationale des marchés), nous pourrons demander 200 millions à la Caisse des marchés.
Au titre du 2° Monsieur Nitot nous a confirmé que la situation des facturations justifiait un encours permanent de 400 millions.
C'est donc un encours permanent de 200 à 400 millions d'aval conditionnel qu'il faudrait envisager. II est vraisemblable que la Caisse des marchés donnera son accord mais le placement de ce papier (dont nous avons déjà 100 millions) soulèvera des difficultés.
Monsieur Nitot a vivement insisté sur la nécessité de réaliser ces opérations car le financement de la reconstruction, qui ne sera réglé qu'en décembre 1949, absorbera cette année 200 millions.