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Mardi 22 octobre 1940
3, rue d'Harcourt
Rouen

Cher Monsieur,
J'ai lu avec indignation l'ignoble article de Paris Soir. Sa bêtise soulève tellement que je voudrais pouvoir aider personnellement à la correction que mérite cette odieuse feuille.
Je traduis à coup sûr le sentiment de vos collaborateurs à tous les échelons en vous demandant l'honneur et la satisfaction de corriger l'auteur de cette imbécile calomnie.
Je pense que si l'un des innombrables bons Français qui vous entourent se levait dans chacun des domaines de votre activité bienfaisante pour un même geste de mépris et de protestation indignée, la démonstration serait faite à la fois de la stupidité de l'adversaire probablement étranger et surtout de ce qui représente pour l'économie de notre pays la valeur sociale et morale de votre Maison.
C'est pourquoi j'ai tenu à vous dire, en vous assurant de mon attachement, que je suis à votre disposition.
Veuillez agréer, cher Monsieur, l'expression de mes sentiments cordialement dévoués.

[Signature illisible]