1863.07.18.A Ed. Darvieu et Cie.Alexandrie.Extrait

Origine : Copie de lettres à la presse du 10 juillet 1863 au 29 juillet 1863

Paris, le 18 juillet 1863
Messieurs Ed. Darvieu & Cie
Alexandrie - Égypte

Je vous confirme, Messieurs, ma lettre du 13 courant, et réponds à la votre du 4 courant.
Je vois avec grand plaisir que, malgré l'échec éprouvé dans votre exposition à Son Altesse le Vice-Roi de mes propositions pour un contrat charbon, vous n'avez pas perdu tout espoir cependant de les faire prévaloir plus tard, et je pense que les faits accomplis depuis nous aideront grandement à atteindre le but que nous suivons.
En première ligne, si j'ai refusé de continuer mon contrat (charbon et coke), dont les prix paraissaient avantageux, cela démontre évidemment les dangers de pareils marché à forfait, et la nécessité pour le contracteur de demander des prix élevés.
[...]
En conséquence, et maintenant dans leur ensemble les propositions que vous avez bien voulu soumettre à Son Altesse, j'offre de bonifier au gouvernement toute la caisse du fret au-dessous de 22 - vingt deux - shillings la tonne pour le Cardiff, £ 24 - vingt quatre livres sterling - charbon pour le Newcastle et £ 18 - dix huit livres sterling - pour le coke. Par cette combinaison, mon bénéfice se trouve limité à 1 un shilling par tonne environ, et moyennant cette commission, je débarrasse le gouvernement égyptien de toute préoccupation, e il est sûr à l'avance de ne payer ses combustibles que le prix réel augmenté d'un bénéfice modeste et légitime alloué à la maison chargée de tous les soins de détails.
Enfin et surtout, ce mode d'opérer fait disparaître la très dangereuse compétition aux affrètements qui eut résulté de l'adjudication du 11 juin dernier, si elle avait trouvé des preneurs.
Vous comprenez comme moi, Messieurs, tout ce qui précède et saurez faire valoir les raisons à l'appui de mes propositions. Les intérêts de M. Rostand et les miens ne peuvent être en meilleures mains et nous attendons, non sans espoir de réussite, le résultat de vos démarches.
[...]

P.S. Je viens de revoir M. Rostand. Il me fait observer, avec raison, et suivant les avis qu'il en a reçus de vous, que la concentration en une seule main de tous les charbons nécessaires au gouvernement pourrait choquer Son Altesse et nuire à l'admission de mes propositions. Vous pouvez donc, Messieurs, si vous le jugez convenable, réduire à la seule fourniture des combustibles nécessaires au chemin de fer, la proposition de contrat que je vous ai soumise. Son Altesse pourrait donc pour les autres besoins du gouvernement y pourvoir par tous autres moyens qui lui paraîtraient convenables.

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