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Par sa lettre du 22, reçue hier, M. Pring me fait part des ouvertures qui vous ont été faites, de Paris, pour la fourniture de 200 mille tonnes charbon à gaz, et me demande si vous devez venir de suite à Paris pour vous entendre avec moi de cette affaire que vous voulez traiter ensemble.
Craignant de vous déranger inutilement, je me suis rendu, dès ce matin, auprès de celui des directeurs de la Compagnie du Gaz qui s'occupe spécialement des marchés charbon.
Il m'a répondu, que, pour le moment, il n'était pas encore en mesure de traiter : c'est une grosse affaire que de substituer le charbon anglais au charbon belge, et qu'il convient d'attendre encore.
Entre nous, j'ai trouvé l'hésitation d'hommes qui ne savent pas ce qu'ils veulent et je vois que l'affaire n'est pas mûre encore.
Il est donc inutile de vous déranger en ce moment mais je vous promets de suivre instamment cette affaire, et de vous tenir au courant des nouvelles démarches que je ferai de temps à autre. En tout cas, l'opération, si elle a lieu, se fera entre vous et moi.
Je vais avoir besoin pour un an, d'un screw collier de 5 à 700 ou 800 tonnes de port. Avez-vous quelque proposition à me faire ? Nous nous entendrons facilement, j'espère, et cela serait un acheminement à des affaires importantes entre nous.
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