1846.05.23.Au chemin de fer de Paris à Bordeaux
Origine : Copie de lettres à la presse n°1 - du 19 mai 1846 au 17 mars 1847 - page 476
Paris, le 23 mai 1846
Messieurs les membres du conseil d'administration
du chemin de fer de Paris à Bordeaux
Messieurs,
Nous venons vous faire la proposition de traiter, au nom de M. Hte Worms de Paris, du transport de 10.000 tonnes, par année, de plâtre fabriqué ou en pierre, devant s'échelonner par votre ligne de fer d'Orléans à Tours.
Le maximum du prix que comporte cette matière, comme transport, est de 4c par tonne et par kilomètre et c'est à ces conditions que M. Worms désirerait traiter avec vous pour 3 années.
Comme réflexion, nous avons l'honneur de vous dire que le plâtre est un des éléments les plus actifs de la Marine de la Loire à la descente. Priver la Marine de ces transports c'est tout naturellement l'amener à renoncer à celui de remonte qu'elle effectue ou tout au moins le lui rendre difficile, puisque sans plâtre, c'est à dire sans recettes à la descente elle devra prendre tous ses frais dans les seules marchandises de remonte. Ainsi et bien que les plâtres puissent se transporter par eau à 2 F 1/2 dans la distance d'Orléans à Tours, en acceptant la proposition de M. Worms vous auriez ce double avantage de percevoir immédiatement de bonnes recettes et de prendre les moyens les plus efficaces pour détruire la Marine.
Du reste ce transport s'effectuerait par les wagons qui nécessairement retourneraient à vide d'Orléans aux diverses stations jusqu'à Tours et c'est encore un point essentiel sur lequel nous appelons votre attention pour l'abaissement de votre tarif.
Enfin un semblable traité est proposé par M. Worms à la Compagnie d'Orléans et bien que sa position, s'il nous est permis de le dire, soit meilleure que la votre au point de vue de la concurrence que la marine peut lui faire, tout porte à croire que ce traité sera conclu à des conditions proportionnellement inférieures à celles qui vous sont offertes.
Nous attendons donc, Messieurs, une réponse à la présente dans le plus bref délai afin d'en informer à M. Worms pour qu'il prenne ses mesures en conséquence.
Agréer, Messieurs, nos salutations distinguées.
Nous venons vous faire la proposition de traiter, au nom de M. Hte Worms de Paris, du transport de 10.000 tonnes, par année, de plâtre fabriqué ou en pierre, devant s'échelonner par votre ligne de fer d'Orléans à Tours.
Le maximum du prix que comporte cette matière, comme transport, est de 4c par tonne et par kilomètre et c'est à ces conditions que M. Worms désirerait traiter avec vous pour 3 années.
Comme réflexion, nous avons l'honneur de vous dire que le plâtre est un des éléments les plus actifs de la Marine de la Loire à la descente. Priver la Marine de ces transports c'est tout naturellement l'amener à renoncer à celui de remonte qu'elle effectue ou tout au moins le lui rendre difficile, puisque sans plâtre, c'est à dire sans recettes à la descente elle devra prendre tous ses frais dans les seules marchandises de remonte. Ainsi et bien que les plâtres puissent se transporter par eau à 2 F 1/2 dans la distance d'Orléans à Tours, en acceptant la proposition de M. Worms vous auriez ce double avantage de percevoir immédiatement de bonnes recettes et de prendre les moyens les plus efficaces pour détruire la Marine.
Du reste ce transport s'effectuerait par les wagons qui nécessairement retourneraient à vide d'Orléans aux diverses stations jusqu'à Tours et c'est encore un point essentiel sur lequel nous appelons votre attention pour l'abaissement de votre tarif.
Enfin un semblable traité est proposé par M. Worms à la Compagnie d'Orléans et bien que sa position, s'il nous est permis de le dire, soit meilleure que la votre au point de vue de la concurrence que la marine peut lui faire, tout porte à croire que ce traité sera conclu à des conditions proportionnellement inférieures à celles qui vous sont offertes.
Nous attendons donc, Messieurs, une réponse à la présente dans le plus bref délai afin d'en informer à M. Worms pour qu'il prenne ses mesures en conséquence.
Agréer, Messieurs, nos salutations distinguées.
[Signature]